Alors que la bande dessinée japonaise, le Manga, connaît un succès international grandissant, la ville de Kyoto vient (enfin) de lui consacrer un musée.Ouvert en novembre dernier, le Kyoto International Manga Muséum ne désemplit pas. Hormis le fait qu’il soit entièrement dédié au manga, le musée entend poursuivre les activités qui sont celles d’un musée traditionnel.
En plus de la conservation et la recherche, il s’est également fixé comme mission de développer l’industrie du manga et de promouvoir les talents.
Déjà riche d’une collection de 200 000 mangas et de produits dérivés, le musée envisage de porter la taille de sa collection à 300 000 pièces dès l’an prochain. Dans ce but, il ne cesse d’acquérir de nouveaux magazines japonais ou étrangers.
Le Kyoto International Manga Muséum possède également 40 000 volumes mis à la disposition des visiteurs. Car c’est bien là que réside la nouveauté : dénigré pendant des décennies, les Japonais ont mis du temps à admettre que la partie de leur culture qui s’exportait le mieux, était cet art populaire considéré comme un vulgaire passe-temps pour adolescents attardés !
Pourtant les chercheurs font remonter l’histoire du manga à la période Heian (794–1192), avant qu’il ne prenne son aspect actuel, sous la forme de magazine, lors de l’ère Meiji 1868–1912). Sans que son succès ne soit démenti jusqu’à nos jours.
Désormais, on ne compte plus le nombre d’éditions en langue étrangères ni le nombre de manga-ka, dessinateurs de manga, non japonais. C’est donc pour répondre à l’enthousiasme des fans de mangas, que la ville de Kyoto et la faculté de Seika se sont lancées dans ce projet de musée. La faculté de Seika est une pionnière dans l’étude des mangas. Voilà plus de trente ans que l’université de Kyoto y consacre un département de recherches.
L’ancienne capitale impériale organisera, en 2008, l’« International Manga Summit », le rendez-vous incontournable de tous les amateurs de manga de la planète.
Source :
http://www.aujourdhuilejapon.com/article.asp?IdArticle=385