GET BACKERS
100% Satisfaction GarantieL’anime Get Backers se compose de 49 épisodes de 26 min, répartis en deux saisons (la première de 26 épisodes, la seconde de 25).
Diffusé pour la première fois au Japon le 5 Octobre 2002 sur la chaîne TBS, cet anime est l’adaptation du manga du même nom imaginé par le scénariste Yuya Aoki, dessiné par le jeune Rando Ayamine (assistant sur GTO et Young GTO) et publié dans le Shonen Magazine de Kodansha depuis 1999. Cet anime reste assez fidèle au manga au niveau de l’histoire, quelques différences sont néanmoins présentes et seront abordées un peu plus tard.
Get Backers raconte les aventures de Mido Ban et Amano Ginji, deux adolescents qui exercent en équipe le travail original de « récupérateurs » ; en effet contre une certaine somme d’argent, ils récupèrent sur commande tout et n’importe quoi, aussi bien une œuvre d’art qu’un simple porte-clef.
Ban est un homme mystérieux et autoproclamé invincible, assez sarcastique voire antipathique, qui possèdent dans les mains une force incroyable, grâce à laquelle le Snake Bite atteint une force de pression de 200kg. Il possède également le Jagan, ou Oeil du Démon, lui permettant de générer des illusions incroyablement réalistes pendant une minute sur quiconque croise son regard. Ses origines demeurent un mystère, on sait juste qu’il descend d’une ancienne famille allemande de sorciers.
Ginji, quand à lui, est un garçon rêveur et plein d’espoir, à la bonne humeur et à la naïveté exacerbées, autoproclamé « guerrier de l’amour ». Il est né dans le Mugenjo, sorte d’immense immeuble en ruine au centre de Shinjuku, où il faisait régner la loi à la tête de la bande des Volts. Il possède en effet le pouvoir de « Raitei » qui lui permet de générer de l’énergie électrique de plusieurs millions de volts dans son corps. Cependant lorsque Ginji rentre dans le Mugenjo ou perd le contrôle de ses émotions, il rentre dans un état de berserk et devient le surpuissant et dangereux « Empereur de la Foudre ».
Ce joyeux et atypique duo, toujours en manque de moyens financiers, a fait du bar Honky Tonk tenu par Paul Wong et la serveuse Natsumi son quartier général. Les clients se faisant rares, ils sont souvent obligés de louer les services de Hevn, sorte d’entremetteuse à la poitrine plus que généreuse, dont les contrats se révèlent souvent chaotiques et dangereux pour les Get Backers.
Au cours de leurs missions, ils vont croiser la route de nombreux autres personnages en tant qu’alliés ou ennemis ; notamment les anciens membres des Volts : Kazuki « le Tisseur », Shido « le Beast Master », Jubei « le Maitre des Aiguilles Volantes », Emishi « le Joker de l’Hémoglobine », ou encore Makubex un jeune génie d’informatique. Ils croiseront aussi la route de Kudo Himiko, alias « Lady Poison » en référence aux parfums qu’elle utilise pour se battre, qui faisait partie de l’ancienne bande de Ban au coté de son frère aîné Yamato, tué pour des raisons obscures par Ban lui-même. Enfin, un autres personnage récurrent, Kuroudo Akabane alias « Dr Jackal », sinistre transporteur dont la passion est le combat et le meurtre, va souvent s’interposer sur la route des Get Backers
Vous l’aurez sûrement deviné, Get Backers reprend tous les éléments du Shonen classique, à savoir des personnages aux pouvoirs surnaturels et au passé trouble s’affrontant dans des combats spectaculaires et récurrents. Toutefois, il serait réducteur de considérer cet anime de la sorte. Ainsi, Get Backers oscille sans cesse entre baston, super-pouvoirs et parodie pure.
En effet, l’humour est omniprésent aussi bien dans le manga que dans l’anime. Le recours fréquent aux personnages SD (super-deformed), les rapports houleux entre les personnages, ainsi que les situations burlesques dans lesquelles les protagonistes sont souvent placés donnent un ton décalé à certains épisodes, parfois à la limite de la parodie, qui permet de contraster avec d’autres épisodes bien plus sérieux, notamment ceux qui se passe dans le Mugenjo. L’action est bien entendue toujours présente, grâce à des combats superbes et impressionnants.
D’une manière générale, la première saison s’avère la plus « sérieuse », puisque qu’une grande partie des épisodes met en scène les personnages s’affrontant dans le Mugenjo, dont le fonctionnement s’avère complexe et mystérieux. La seconde saison se compose de nombreux épisodes indépendants, mettant en scène les Get Backers dans des situations souvent burlesques, ou alors mettant en avant les personnages secondaires (Paul, Hevn, Natsumi…). La série se termine sur un nouvel affrontement dans le Mugenjo, nous permettant de connaître les origines de Ginji.
Au niveau de l’anime en lui-même, le chara design est signé Atsuko Nakajima, connu pour son travail sur Lamu, Ranma ½ ou You’re under Arrest. Les personnages ont un look général plus adulte que dans les premiers tomes du manga, mais avec le temps, le trait de Rando Ayamine évolue et se rapproche de plus en plus de celui de l’anime. Les différents décors sont également soignés et travaillés.
L’animation et la production sont de grandes qualités, les mouvements sont fluides et permettent de retranscrire efficacement les nombreuses phases d’action de manière spectaculaire
Enfin, les splendides musiques de Taku Iwasaki rendent parfaitement l’ambiance rythmée ou posée de chaque scène, nous permettant de nous plonger encore mieux dans l’ambiance de l’anime.
Cependant, force est de constater que l’anime et le manga comportent quand même quelques différences, aussi bien au niveau de l’histoire que du design des personnages. Ainsi, l’anime semble avoir été adapté pour un public plus jeune que celui du manga : les mensurations d’origine des personnages féminins ont considérablement été réduites, les tenues vestimentaires ultra sexy de Hevn ont été aseptisées, les séances de « tripotage de nichons » de Ban sur Hevn ont disparu…
De plus, en raison de sa diffusion à une heure de grande écoute au Japon, l’anime a subi de nombreuses censures, notamment à cause de la violence représentée dans les combats du manga. Le sang est ici quasi-absent, les combats sont moins brutaux, la folie meurtrière d’Akabane a été amoindrie.
Autre différence, les histoires de chacun des deux supports ne commencent pas de la même façon. Alors que dans l’anime la première mission concerne Natsumi, qui par la suite se fera engager à l’Honky Tonk, le manga débute, lui, par une « petite » mission de récupération d’un jeu vidéo, et on découvre plus tard que Natsumi travaille déjà au célèbre bar.
Enfin, afin de dynamiser encore plus la version animée, certains passages du manga n’ont tout simplement pas été adaptés.
Toutefois, ces adaptations n’enlèvent en rien la qualité de cet anime pour un fan du manga, les personnages sont toujours aussi intéressants et variés, les combats aussi spectaculaires, et l’ambiance général est parfaitement retranscrite à l’écran.
Edité en France par Kaze, Get Backers était déjà disponible sous la forme de 4 double DVD avec l’intégrale de la série en VOSTFR. Cependant, devant le succès de cet anime, Kaze ressort actuellement Get Backers sous la forme de coffrets de 3 DVD (ou 2 DVD + 1 CD), les deux premiers sortis pour le moment regroupant l’intégrale de la première saison. Mais cette réédition, à la grande différence de l’ancienne, offre enfin au spectateur une VF. Toutefois cette dernière n’arrive décidément pas à la cheville de la VO.
En effet, si vous connaissez l’excellente VO de cet anime, vous serez sûrement déçu par cette adaptation. Les voix françaises ne ressemblent pour la plupart pas aux voix japonaises. Si pour quelques personnages la transition passe encore si on n’y prête pas attention (Himiko, Kazuki), la plupart des voix françaises sont franchement choquantes. Ainsi le Ginji VF ne ressemble en rien par rapport à l’excellente VO, de même pour Jubei ou Ban. Le pire reste Akabane, peut-être l’un des personnages les plus charismatiques de cette histoire. Là où la VO nous offre un personnage froid, sinistre, impassible et franchement inquiétant (d’où son charisme), la VF a tendance à ridiculiser le personnage !!! Il devient banal, pas inquiétant pour deux sous, au charisme s’essoufflant très rapidement.
Bref, je ne saurais que trop vous conseillez de profiter de l’excellente VO de cet anime, en délaissant cette décevante VF que nous offre Kaze….
Heureusement cette réédition nous offre tout de même un packaging superbe, avec à chaque fois un livret sur les personnages et l’univers des Get Backers, et comme bonus les bandes-annonces Kaze, galeries et autres fiches de personnages.
A noter la très bonne idée d’insérer le CD 24 titres de l’excellente bande originale officielle des Get Backer dans le second coffret.
Bref, cette réédition de Kaze vaut le coup pour son design réussi et ses quelques bonus, mais pêche par sa VF fade et dénaturante.
En définitive, Get Backers est un anime des plus réussis, assez fidèle à l’œuvre originale, nous proposant des personnages variés et charismatiques, des combats spectaculaires, des histoires prenantes et captivantes, et une bonne dose d’humour et de bonne humeur !!!
Même si cet anime possède une « vraie » fin à part entière au bout des 49 épisodes, bien des questions sur les personnages et le Mugenjo restent en suspens ; ainsi, pour combler nos attentes, il faudra nous rabattre sur l’excellent manga paru aux éditions Pika en France, et dont la parution au Japon compte déjà plus de 34 tomes !!!