Le groupe des sept divinités du bonheur, censées apporter fortune et bonne santé, fut constitué au début du 14e siècle (ère Muromachi) d'après un modèle chinois. Il ne devint l'objet de la vénération populaire qu'au début du 17e siècle (ère Edo).
Le groupe des 7 déïtes de la fortune
Composé de divinités bouddhistes, brahmaniques, taoïstes et shintoïstes, le groupe des sept déités du bonheur symbolise pour les confucéens les sept vertus essentielles de l'Homme: Longévité, Chance, Popularité, Candeur, Magnanimité, Dignité et Gentillesse.
Ebisu, le dieu des pêcheurs et de la prospérité, tient dans ses mains une daurade rouge (symbole de bonne fortune) et une canne à pêche.
On le vénère aussi comme dieu du foyer et, dans les villages agricoles, comme dieu des rizières.
Hotei, le dieu du contentement et du commerce, tient un gros sac plein de richesses et un éventail (ôgi). Son gros ventre et son sourire symbolise la générosité. On dit qu'il est le seul mortel parmi les Shichifukujin.
Une statue d'Hotei est placée à l'entrée de nombreux magasins.
Fukurokuju, d'origine chinoise, est le dieu de la richesse, de la longévité, de la virilité et de la sagesse. Il habite le corps d'un vieillard à la tête allongée, portant une barbe blanche (symbole de sagesse et de l'âge) et tenant une canne ornée d'un rouleau de parchemin sur lequel est inscrite la sagesse du monde et d'un éventail (ôgi).[/color]
urôjin, dieu de la prospérité et de la longévité, d'origine chinoise, porte une longue barbe blanche et une coiffe d'érudit. Il est souvent accompagné d'un cerf (ou d'une grue) qui est son messager. On le représente parfois portant une canne et un parchemin sur lequel est inscrit le secret de la longévité.
Benzaiten (ou Benten), la déesse de l'éloquence, de la musique, de la littérature, des arts et des sciences, de la vertu et de la sagesse, de la prospérité et de la longévité, joue du biwa (mandoline japonaise) et est parfois accompagnée par un serpent blanc.
Bishamonten, le dieu protecteur de la loi bouddhique et aussi dieu de la prospérité et de la guerre, porte une armure et tient une petite pagode (symbole du bouddhisme) et une lance dans ses mains.
Daikokuten, originellement adoré en Inde comme dieu protecteur contre les forces du mal, fut introduit au Japon au 9e siècle via la Chine. Selon la croyance populaire japonaise, il est le dieu de la richesse.
Il est généralement représenté, debout sur des balles de riz, coiffé d'un bonnet et portant sur son épaule gauche un gros sac contenant la sagesse et la patience, ainsi qu'un maillet porte-bonheur (uchide no kozuchi).
Daikoku est aussi considéré comme un dieu des cuisines.
Kisshôten est une déesse qui fait parfois partie des Shichifukujin...
Selon la légende, les Shichifukujin, aussi appelés Fuku no Kami, arrivent chaque année sur terre, le 31 décembre au soir, dans un bateau chargé de trésors (Takara bune), pour porter à chacun sa part de bonheur.
Encore aujourd'hui leur image est considérée par la plupart des Japonais comme un charme puissant. Ainsi, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, les enfants ont coutume de placer l'effigie des sept divinités du bonheur sous leur oreiller afin d'obtenir la bienveillance de celles-ci pour une nouvelle année prospère et heureuse.
Pendant les fêtes du nouvel an (O-Shôgatsu), de nombreux Japonais font un pélerinage dans les temples et les sanctuaires dédiés à un ou plusieurs Shichifukujin afin de s'assurer prospérité et bonne santé pour l'année à venir. Ce pélerinage s'appelle Shichifukujin meguri.
Topic par Cypher